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ARTMÉSSIAMÉ 2020

De Dakar, Abidjan, Cotonou et Paris, des artistes togolais, béninois et français ont répondu présents à l’invitation de l’association Atelier Ati et se sont retrouvés à Lomé du 1er au 15 novembre 2020. Le workshop s’est déroulé à Agnassan, musée Paul Ahyi.

 

Le but de l’atelier était de permettre à chaque artiste de découvrir la manière de travailler des autres,  tout en présentant la sienne. 

Il s’agissait d’échanger pratiquement et théoriquement : montrer à un peintre comment sculpter à la tronçonneuse, débattre de la notion d’installation et d’éphémère, comparer les systèmes d’écoles des beaux-arts ou de galeries d’un pays à l’autre, intervenir à neuf sur une même pièce, enfin entamer une réflexion sur l’art, qui ne serait pas à envisager exclusivement comme une production solitaire d’œuvres à vendre dans le marché de l’art pour y trouver consécration, mais aussi une manière d’être, qui appelle des expériences, des inspirations extérieures, qui invite toujours à s’ouvrir aux autres pour aller au plus profond de soi. 

 

De nombreux artistes et intervenants sont venus échanger, participer ou soutenir les résidents : Emmanuel Sogbadji a inauguré la résidence, Sokey Erdoh a organisé une table-ronde en forêt, Théophile Adama Ayikoué a entretenu les étudiants sur la notion de patrimoine, etc.

Les 9 artistes (c) ZM.JPG

L’EXPOSITION

La résidence s’est clôturée par le vernissage de l’exposition, un moment très fort. 

Chaque œuvre exposée faisait partie d'un tout, d'un travail commun, de recherches et d’expérimentations.

Cet art à l’état brut était disséminé dans le jardin luxuriant du musée, dans la cour récemment transformée en atelier et plus traditionnellement dans une salle d’exposition. Lors d’une performance qui voulait clore le vernissage et a ouvert de nombreux débats, tous les artistes qui avaient créé ensemble, ont brûlé leur travail ensemble, dans une transe unie et chantée.

Le feu a eu un impact très fort sur le public, ému de la disparition des œuvres. Or le feu, à l’image de toute la résidence, était un acte de création, de renouvellement. Une volonté d’insuffler un souffle nouveau et de marquer les esprits.  

LES CONFÉRENCES

Quatre conférences ouvertes au public et retransmises en direct sur les réseaux sociaux de l’association ont été organisées à l’Institut Français et à l’ISICA, partenaires de Atelier Ati.

 Elles ont été l’occasion de véritables discussions entre les artistes, les intervenants et des personnes extérieures à la résidence. L’objectif pour la prochaine édition est d’ouvrir ces conférences à un public agrandi et moins familier du domaine de l’art.

 

•           "L'art dans la tradition et la religion togolaise" par le Dr Essoyodou Tchala, historien d’art

•           "Le rôle du collectionneur dans le domaine de l'art" par Marty de Montereau, collectionneur français

•           "Vivre de l'art en Afrique et dans le monde" par Armelle Malvoisin, critique d’art pour Beaux Arts Magazine et commissaire d’exposition, et Éric Wonanu, artiste

•           "Les formations artistiques en Afrique, en Europe et dans le monde" par le Dr Anoumou Amekudji, enseignant-chercheur et critique

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